Anna L’HOSPITAL

20 juin - 10 août 2024

A l'occasion de son premier Solo Show avec la Galerie Houg, l'artiste Anna L'Hospital présente Komorebi. (« La lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres » en japonais).  Dans son travail, Anna L’Hospital fixe au ruban adhésif les instants fugaces auxquels elle souhaite donner la forme d’un souvenir éternel. Elle retranscrit dans ses œuvres cette lumière qui filtre, transperce l’iris et chauffe le visage, nous baignant de son incandescence douce et éphémère. A travers les méandres des troncs, dans les crevasses que forment les écorces, un rayon passe. La lumière se diffracte en une multitude de rayons colorés. 

Le dormeur II, 2024, impression sur papier dos bleu, papiers adhésifs colorés, feutres noirs, 210 x 117 cm

Dans son travail, Anna L’Hospital fixe au ruban adhésif les instants fugaces auxquels elle souhaite donner la forme d’un souvenir éternel. Elle retranscrit dans ses œuvres cette lumière qui filtre, transperce l’iris et chauffe le visage, nous baignant de son incandescence douce et éphémère. A travers les méandres des troncs, dans les crevasses que forment les écorces, un rayon passe. La lumière se difracte en une multitude de rayons colorés. Anna L’Hospital extrait la mue de ce qui nous entoure, afin de la garder en mémoire et sous les yeux, nous offrant une trace sensible de ce qui advient et ne reste pas, de ce qui existe puis s’efface, de ce qui par son absence remplit l’espace de l’œuvre. Elle tente de rattraper le temps qui passe, de l’archiver, de le conserver. Pour éviter que les êtres et les choses meurent dans son esprit, elle entreprend, inlassablement, d’embaumer, bander, protéger et recouvrir les objets et les photographies qu’elle prend et observe au quotidien. De ce qui semble insignifiant ou intangible, elle tire une mélancolie ineffable et pourtant universelle, de celle qui laisse songeur, enveloppé de sensations doucereuses.
Anna L’Hospital extrait la mue de ce qui nous entoure, afin de la garder en mémoire et sous les yeux, nous offrant une trace sensible de ce qui advient et ne reste pas, de ce qui existe puis s’efface, de ce qui par son absence remplit l’espace de l’œuvre. Elle tente de rattraper le temps qui passe, de l’archiver, de le conserver. Pour éviter que les êtres et les choses meurent dans son esprit, elle entreprend, inlassablement, d’embaumer, bander, protéger et recouvrir les objets et les photographies qu’elle prend et observe au quotidien. De ce qui semble insignifiant ou intangible, elle tire une mélancolie ineffable et pourtant universelle, de celle qui laisse songeur, enveloppé de sensations doucereuses. Même si le sujet de la photo disparaît, parfois dissimulé sous les couches de rubans adhésif, et si les teintes d’origines s’altèrent, l’émotion reste intacte. Anna l’Hospital berce nos pensées et nous accompagne au cœur d’un voyage en forêt, d’une marche en montagne, d’une sieste dans l’herbe à l’heure où la lumière rase le sol. Elle nous donne la possibilité d’offrir un nouveau regard à ce chemin qu’elle empreinte et dans lequel nous suivons ses pas. Sur le papier, elle capte l’essence des fleurs, des plantes et des lieux, pour nous baigner dans les sensations singulières ressenties au contact de la nature, en communion avec elle.

Texte d’Axelle Delorme

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