Une fois la poussière retombée

Once the dust settles

Zoé BARATON

11 Avril au 25 Mai 2024


Dans cette deuxième exposition solo avec la galerie Houg et première exposition dans le nouvel espace de Lyon, Zoé Baraton explorera le rapport apparition/disparition. A travers ses supports de prédilection - le papier et le verre - elle s'attache à rendre visible le phénomène même de la disparition. Une fois la poussière retombée / Once the dust settles exposera ses recherches autour des Ghost Towns nord-américaines et dévoilera ses nouvelles expérimentations autour du blanc de Meudon.


Interroger l’existant et la manière dont l’invisible façonne notre rapport au monde, mettre en présence de l’absence, faire apparaître la disparition, voilà le propos de son œuvre. Tout en rendant subtilement présents des paysages spoliés, des habitations abandonnées ou hantées, des populations décimées ou encore des mélodies immémorées, Zoé Baraton nous dévoile les multiples possibilités de profondeur et de relief de la ligne et rend visible une matérialité cachée.
Que ses œuvres soient sur papier, verre ou caissons lumineux, leurs supports plans semblent au premier abord imposer leur frontalité et se révéler pleinement.
Pourtant Zoé Baraton parvient toujours, par des jeux de lumière, de matière ou de transparence, à troubler nos perceptions et imposer une présence fantomatique. Ses œuvres se matérialisent autant qu’elles se dissolvent. Nous questionnant, elles nous invitent à nous attarder plus longuement et à nous approcher d’elles ; afin de mieux ressentir les différentes dimensions de leur propos comme de leur matérialité.
Explorant la tactilité du support en creusant des couches de textures et de significations, ses œuvres sur différents types de papiers ou plaques de verre, surfaces planes et bidimensionnelles par excellence, s’imposent dans de nouvelles spatialités et tendent vers une étonnante profondeur. Plus seulement tracée, dessinée dirons nous, la ligne est gravée dans le verre, perforée ou coupée au scalpel dans le papier ou bien encore révélée par un dispositif lumineux.
Le support est transcendé et se fait vecteur d’une narration immersive, quand la ligne et le contour deviennent un terrain de jeu pour de nouvelles recherches. L’essence du dessin, qui se définit toujours par des lignes claires chez Zoé Baraton, s’en trouve reconsidérée ; ouvrant de nouveaux territoires de perception et d’interprétation.

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