HENRIOT Thomas

1980, Fr

Thomas Henriot est né en 1980 à Besançon et vit entre Marseille et La Havane, Cuba.

Il a fait du dessin à l’encre de Chine et pinceau sur papier son domaine de prédilection, ayant approfondi sa connaissance à l’Académie des Beaux-Arts de Xi’an en Chine en 2005.

C’est l’origine cosmique du trait extrême-oriental qui donne à son travail son aspect protéiforme et sans cesse en transformation. « Le dessin se décrit dans son évolution, le mot en inscrit les modulations sur de longs rouleaux entièrement rédigés à la main. » (Henry-Claude Cousseau, Entretiens avec Thomas Henriot).

À la façon des écrivains voyageurs, il n’a cessé de faire évoluer une pratique du dessin performatif, en travaillant pendant plusieurs heures d’affilée au sol, en extérieur, dans l’espace public, de New York à Calcutta, de Beyrouth à Rio de Janeiro, entre le Moyen Orient et le Japon, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Il reformule le tracé d’un dessin fluctuant en fonction d’enjeux politiques, sociétaux, plastiques et littéraires. Nombre de ses expositions ont été remarquées à travers le monde, tout comme ses participations aux foires internationales telles Drawing now Artfair, Art Paris Artfair, Kutlog New York, ST-ART London ou Contemporary Istanbul.

En 2020, le Musée des Franciscaines de Deauville accueille dans sa collection permanente un triptyque de l’artiste, issu de sa collaboration avec Tina Bloch.

En 2021, le long métrage documentaire BOCA CIEGA de la réalisatrice Itziar Leemans donne à voir un portrait de l’artiste. Il est projeté au Festival de Film de Femmes de Créteil, et proposé en compétition dans nombre de festivals internationaux.

My private Harlem - 2023

Cette exposition présente, entre autre, un corpus de dessins réalisés au cours de l’été 2022 à Harlem, New York.

Thomas a travaillé en immersion dans ce quartier dont est originaire l’écrivain James Baldwin. Son oeuvre a suscité une empathie profonde de la part l’artiste, qui a choisi d’en questionner le contexte concret, actuel, et comme à son habitude, d’en faire une expérience vivante à travers le prisme du dessin.

Il en résulte une période de dessin des plus puissantes, déployée en un lieu unique; Marcus Garvey Parc, emblématique de la culture noire-américaine depuis les années 50 et particulièrement à partir de 1969.

Le dessin nous emmène à travers ses papiers de bambou, à déambuler, le temps d’une exposition dans ses lieux habités par la mélancolie, la défiance, la violence et l’amour