BRONCO - Jérôme Allavena

28 Avril - 11 Juin 2022

Il en va chez Jérôme Allavena d’une logique de la désobéissance. Dans cette pratique du dessin, on se méfie autant du hiératisme que de l’objet fini. Est préféré un principe de latence qui induit que les choses s’appréhendent dans la durée et l’hybridation, selon une double condition qui place le processus du côté de la modélisation. Là où les yeux n’ont pas de prise immédiate ne se livre pas à n’importe quelle condition. Ici le territoire du dessin est redéfini par l’intermodalité : il tutoie l’animation, la peinture, l’illustration et les nouvelles technologies pour se placer ailleurs que dans l’immédiateté du geste et intégrer des aspects qui ne lui étaient pas propres (la durée, le relief). De même que le bronco - art du rodéo ou, par analogie, l’animal fougueux - tend à se libérer de sa gangue mortifère, la ligne est émancipée de son support. Et si le dessin devait être dompté comme un cheval sauvage ?

texte ci-dessus extrait de BRONCO écrit par Elora Weill-Engerer, Critique indépendante membre de l’AICA France

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